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La vie d'Evelyne

MON HISTOIRE

Je m’appelle Evelyne LAMBOLEY et je suis née en France, dans un département que l’on appelle Le Bourbonnais, région d’Auvergne, le 28 août 1961 

Mon enfance, mon adolescence furent marquées par la maladie, la souffrance physique. C’est le 13 février 1973, que ma santé allait pouvoir trouver, grâce à l’intervention d’un homme et de sa médecine africaine, une grande amélioration.

Voici mon histoire.

Mes parents avaient comme amis une famille africaine originaire du Bénin. Ils venaient de temps en temps en Europe. Ce fameux 13 février 1973, cette famille fut conviée chez mes parents où je me trouvais aussi. Pendant le dîner, le chef de famille, Issouf Liamidi (Bako), s’adressait à moi et me demandait pourquoi je ne marchais pas. Pourquoi ce fauteuil roulant ? Et bien d’autres questions encore. Cinq longues heures de discussion, à la fin desquelles cet homme me proposait son aide.

Oui, mais comment ?

Au vu de mon jeune âge, il fallait en parler avec mes parents. De longues semaines de réflexion et de doute s’écoulèrent. Que faisait cet homme chez lui au Bénin ? Quelle fut ma surprise quand j’apprenais qu’il pratiquait la médecine africaine ! Alors s’ouvrait à moi un monde inconnu.

D’un commun accord avec mes parents, il décidait de m’aider. Dès son retour chez lui au pays, il me préparait diverses tisanes, décoctions, avec des plantes cueillies dans la brousse et tous leurs secrets, qu’il envoyait chez mes parents, avec en prime un billet d’avion qu’il m’offrait. J’allais poser les roues de mon fauteuil au Bénin.

Dès mon arrivée au Bénin, commençait alors 15 jours de soins au cœur de la famille. Nous étions – mes parents et moi – dans un hôtel local au milieu d’une population si pauvre mais tellement riche. Il a tout de même fallu que je sois opérée en Europe pour diverses tumeurs, et pour que je puisse marcher. Mais grâce à la médecine africaine pas de radiothérapie, pas de chimiothérapie ou autres traitements très lourds. En 1985, on me découvre une maladie neurologique qui je dois le dire, était bien stabilisée voire stoppée par la médecine africaine. Lors de mes interventions osseuses, ma douleur était estompée par une potion dont j’ignorais la fabrication. Alors, pas de douleurs ! Toujours de bonne humeur, avec mon moral d’acier, nos médecins européens n’y comprenaient pas grand-chose.

Bako Liamidi venait deux fois par année en Europe avec ses tisanes et ses plantes. Nous passions environ 15 jours ensemble. Puis, avec cette famille, des liens se créèrent. Toutes les fois qu’il m’était possible, je me rendais en Afrique.

C’est le 2 février 1994 qu’Issouf Liamidi (Bako) nous quittait.

En 2011, accompagnée d’une amie, il me venait une idée : créer une association via l’Afrique de l’Ouest. Dire merci à cette famille qui m’accompagnait depuis toutes ces années. Naissait alors l’Association Eve-Marie, association de nos deux prénoms, Evelyne et Marie-Thérèse.

Notre association ouvrait par le parrainage d’enfants au niveau scolaire. Puis, l’aide à la construction au Togo avec la création de l’O.N.G « Deux Mains pour Demain », qui aujourd’hui se porte bien. Mais revenons au BÉNIN.

Lors de mes voyages, accompagnée de l’un de nos membres, l’heure était venue de remercier la famille Liamidi, et nous décidèrent l’érection d’un Centre Culturel, apolitique et sans connotation religieuse, ouvert à tous, dans lequel seraient donnés des cours de soutien, des cours d’alphabétisation pour la population la plus démunie, voire des centres d’apprentissage.

Voilà, j’allais pouvoir enfin à ma manière avec mon cœur dire « merci » à cette famille. Immortaliser ce grand homme et sa médecine. Le Centre serait d’ailleurs baptisé « C.I.L – Centre Issouf Liamidi » (Bako).

A ce jour, mes voyages en Afrique sont réguliers. Notre association a le soutien et l’approbation de l’Ambassade du Bénin à Genève. Lors de nos arrivées au Bénin, nous bénéficions toujours d’un accueil chaleureux par les différentes autorités. Notre bâtiment sera construit sur un terrain appartenant à la famille Liamidi. Aujourd’hui, il a été entrepris les fondations de ce Centre. La famille Liamidi, les membres de l’association et moi-même espérons l’inauguration le 4 février 2014, date qui correspond à la 20ème année du décès de M. Issouf Liamidi Bako.

Un compte bancaire auprès d’une banque suisse a été ouvert.

Tous les dons sont les bienvenus.

MERCI DE VOTRE SOUTIEN.